jeudi 20 janvier 2011

OS - Pas deux fois la même erreur

OS écrit pour « A chacun son histoire » (Écrire un one-shot pour une personne en la faisant interagir avec les personnages de Twilight).

Demandeur : Jess
Sujet : Un lemon avec Edward
Persos :  Jessica et Edward
Date de publication : mai 2009

~x~

Tant de choses avaient changé dans ma vie depuis ces deux dernières années. J'avais trouvé l'amour, un amour que je croyais éternel et je l'avais perdu. Je l'avais abandonné, craignant de la blesser et elle avait fini par refaire sa vie avec un autre, Jacob. J'avais alors commencé à errer comme une âme en peine sur la planète : le Canada, l'Islande, l'Irlande, l'Angleterre, le Danemark, la Belgique et finalement la France.

Comme à chaque fois que j'arrivai dans un nouveau pays, je prenais le temps de m'imprégner de l'atmosphère et des coutumes locales. Je visitai Paris et ses monuments gorgés d'histoire, Lyon, Nice, Marseille… J'étais maintenant à Toulouse, la ville rose comme aimait l'appeler ses habitants.

Je me plus dans cette ville typique du sud ouest de la France et décidai de m'y installer pour quelque temps. Cela faisait maintenant plus d'un an que je vivais une existence de nomade et je ressentais le besoin de faire une pause. Carlisle m'avait vanté les mérites des universités Toulousaines et je me laissai donc tenter par un semestre dans la région.

Une fois mon inscription en Anthropologie sociale et historique de l'Europe à l'université le Mirail faite, je décidai d'aller me balader. Je mis le cap à l'est pour retrouver la Garonne et la longer. Je marchai plein sud, perdu dans mes pensées quand une violente odeur me frappa de plein fouet. Je me figeai sur place et observai les alentours pour trouver la source de ce délicieux arôme. Le monstre en moi ne demandait qu'à sortir et je du bander mes muscles pour le retenir. Le venin coulait à flot dans ma bouche et ma gorge était en feu.

Cette divine fragrance venait d'un petit peu plus au sud-est, au bord de l'eau. J'avançai légèrement, vers la source de cette tentation et je la vis. Elle prenait en photos des cygnes qui longeaient le fleuve. Elle était de dos à moi et je pus observer à ma guise sa silhouette parfaite. Ses longs cheveux bruns tombaient sur ses épaules, laissant en vue son dos dénudé. Elle portait une petite robe noire qui mettait son teint hâlé en valeur. Le venin afflua de plus belle dans ma bouche à la vue de ce magnifique être. J'étais totalement envouté.

Ce pourrait-il qu'un vampire est deux « chanteuses » sur cette terre ?

Depuis mon départ de Forks, j'avais pris pour habitude d'éviter d'écouter les pensées de mon entourage. Cela me demandait une concentration extrême et s'en était même éprouvant mais à force d'effort et d'entraînement, j'étais parvenu à faire abstraction des pensées environnantes et seul subsistait un léger brouhaha lorsque je me trouvais à proximité d'une foule. Mais cette femme si envoutante, autant par son physique que par son parfum, me donnait envie de me laisser aller à l'écouter. Cependant ma récente expérience m'avait démontrait que se laisser surprendre pouvait avoir ses avantages et je décidai, non sans une réelle frustration, de laisser les pensées de cette déesse loin de ma tête.

Je restai un moment à l'observer de loin. Elle pris plusieurs clichés du paysage, du fleuve, des arbres, des passants… puis elle rassembla ses affaires et partit sur une bicyclette. Ne pouvant marcher à sa vitesse à découvert, je préférai la laisser prendre de l'avance et la suivre à l'odeur.

Je la retrouvais quelques minutes plus tard. Elle entra dans un bâtiment où une petite pancarte indiquait « Virus Photo – Club de photographie ». Etait-ce une passionnée de photographie ? Tout me portait à le croire.

J'avais envie de la suivre, d'entrer dans ce club et de l'épier. Elle était devenue en quelques minutes une véritable obsession. Je ne lui avais encore jamais adressé la parole et pourtant elle me rendait fou. Ce que j'avais pu vivre avec Bella n'était rien comparé à l'intensité de ce que je ressentais depuis cette dernière heure. Je voulais tout savoir d'elle, à commencer par son prénom. J'attendis qu'elle sorte puis je la suivis de nouveau. Elle remonta sur sa bicyclette et prit la direction d'un petit quartier résidentiel puis entra dans le jardin d'une petite maison et disparu de ma vue, mais mon ouïe surdéveloppé de vampire pouvait toujours l'entendre s'activer à l'intérieur.

Je restai là quelques temps à l'écouter puis décidai de rentrer chez moi. J'avais élu domicile dans une petite cabane abandonné, perdue au milieu de la forêt de Bouconne, à une vingtaine de kilomètre d'ici. Je retournai à l'université pour récupérer mon véhicule. J'avais acheté une voiture d'une marque locale, une Clio 3 RS rouge. Elle était assez sportive pour satisfaire mes besoins de vitesse et à la fois assez discrète pour passer inaperçu.

Une fois chez moi, je réfléchis longuement à ce qui c'était passé plus tôt. Cette fille m'obsédait totalement. Je n'arrivai même pas à penser à autre chose pendant plus de quelques secondes. J'avais envie de la revoir, de lui parler, d'apprendre à la connaitre… J'étais totalement fasciné. Mais si je voulais l'approcher, je devais prendre le moins de risque possible et aller chasser au plus tôt. Cette forêt ne regorgeait pas d'une très grande variété d'animaux et je préférai donc partir un ou deux jours pour aller me délecter de la faune pyrénéenne. Peut-être aurais-je la chance de goûter à un ours brun ou à un isard.

La route me permis de me changer les idées. Me retrouver dans ses montagnes me permettait de laisser le monstre en moi donner libre court à ma vraie nature. La chasse fût bonne et c'est repu que je repris la route vers mon nouveau chez moi.

En chemin je reçu un message d'Alice me disant « J'ai eu une vision de toi et d'une fille. Je suis trop contente ». Que voulait-elle insinuer ? Alice avait été très attristée lorsque j'avais quitté Bella, et encore plus lorsque cette dernière avait tourné définitivement la page des vampires. Elle devait se réjouir qu'une autre personne arrive à m'atteindre de cette manière.

De retour en ville, je retournai l'observer chez elle. Il était encore tôt et je ne perçu aucun bruit provenant de la petite maison. J'attendis patiemment. Un peu plus d'une heure plus tard, je commençai à percevoir de l'agitation au premier étage, elle était enfin réveillée. Je la suivis toute la matinée de loin, elle était vraiment magnifique. Son odeur me titillait les narines et narguait ma soif mais le monstre en moi restait sous contrôle.

En début d'après midi, elle se rendit dans le même club de photographie. Si je voulais l'approcher et faire connaissance, cet endroit me donnerait le parfait alibi. Je partis rapidement acheter un appareil photo dernier cri et retournait au club. Une fois à l'intérieur, j'allai me présenter succinctement à la secrétaire. Fort heureusement, il restait des places de disponibles et je pus m'inscrire.

Dans la salle principale, un jeune homme était en train d'exposer son nouveau projet aux autres membres. Je profitai de cette diversion pour m'approcher de la jeune fille brune qui hantait mon esprit depuis plusieurs jours déjà. Plus je m'avançai vers elle, plus son odeur devenait puissante et plus mon venin afflué, cependant je me sentais serein et en confiance. Je n'avais absolument pas peur de perdre le contrôle sur le monstre en moi.

J'étais maintenant tout prés d'elle. Elle remarqua ma présence.

- Bonjour, vous êtes nouveau ? me demanda-t-elle.

Ses yeux, d'un marron clair tirant légèrement vers le vert me transpercèrent et sa voix douce m'envouta. J'optai pour mon sourire en coin et ma voix de velours pour la séduire. Je lui répondis par l'affirmative d'un léger signe de la tête.

- Bonjour, je m'appelle Edward. Et vous ?

- Jessica. répondit-elle en me tendant sa main droite.

Je serrai sa main. Je pus voir de la surprise sur son visage quand nos peaux rentrèrent en contact. La froideur de la mienne l'avait pris au dépourvu. Je la retirai alors rapidement. Elle me fixait toujours dans les yeux, elle semblait incapable de dire quoi que ce soit. Elle devait certainement être « éblouie ». Cette pensée me fit sourire intérieurement. Je rompis le contact visuel pour lui laisser une chance de réagir et elle bafouilla un « enchantée » à peine audible.

Une fois n'est pas coutume, la chance était avec moi. Nous apprîmes que le nouveau projet du club imposait un travail en binôme et c'est avec un grand plaisir que je proposais à Jessica d'être ma partenaire.

Les jours et les semaines passèrent. Cette expérience me permis de faire plus amples connaissances avec cet ange brun. Elle m'avait raconté son enfance, sa vie actuelle, confié ses envies et ses peurs. Et je savais que de son côté, la part de mystère que je laissai sur ma vie et mon passé l'intriguait terriblement. Elle se doutait certainement que j'étais différent mais elle semblait s'en accommoder.

Ce soir, je devais la retrouver chez elle pour mettre au point notre nouveau projet en commun, pour mon plus grand plaisir. Bien sûr, j'arrivai devant chez elle bien plus tôt que l'heure convenu et l'épiai d'un peu plus loin. Je l'entendais chantonner gaiement un air que je ne connaissais pas, sans doute était-il de sa composition. Je compris au bruit de casserole et à l'odeur environnante qu'elle avait cuisiné quelque chose, si cela était pour ce soir, je devrais vite trouver une excuse. Puis j'entendis un bruit étouffé d'eau qui coule. Prenait-elle une douche ? Mon esprit se mit à vagabonder et je l'imaginai nue, l'eau coulant en cascade sur ses épaules, son délicieux arôme étant décuplé par la chaleur étouffante des lieux…

Soudain un hurlement me sortit de ma rêverie. Jessica venait d'hurler et je pouvais sentir la peur émaner de sa voix. Sans même prendre le temps de réfléchir, je fonçai vers la maison et grimpai vers la fenêtre la plus proche de là où provenait le cri de terreur. Par chance, la fenêtre n'était pas verrouillée. Je pénétrais dans la pièce et observais les lieux. J'étais dans une chambre, sa chambre.

Au même moment, elle entra dans la pièce et cette vision me stupéfia. Elle était là, devant moi, uniquement vêtu d'une serviette de bain rose pâle qui ne couvrait que très peu son corps. Ses cheveux mouillés goutaient sur ses épaules… mon rêve éveillé de tout à l'heure me revint en mémoire et je dus me concentrer pour revenir à la réalité.

Elle se figea en me voyant.

- Edward ? demanda-t-elle confuse.

Son parfum m'envahi totalement et j'eus du mal reprendre l'usage de la parole tellement sa beauté me subjuguait.

- J'étais en bas et je t'ai entendu crier, répondis-je. Tu vas bien ?

- Et tu es rentré par la fenêtre ? demanda-t-elle interloquée.

A vrai dire je ne l'écoutai plus, pour une fois c'est moi qui fus ébloui par elle. Se rendait-elle compte du pouvoir qu'elle avait sur moi ? Je fis lentement un pas vers elle, puis un autre et encore un autre, jusqu'à me retrouver tout près d'elle, à quelques centimètres de son visage. Je pouvais sentir son sang pulser dans ses veines, son arôme m'envoutait mais à cet instant je n'étais plus Edward le vampire mais seulement Edward l'homme.

Elle me fixait avec un air interrogatif sur le visage mais ne recula pas. Je pris cela pour un signe. Je mis ma main droite sous son menton pour lui relever légèrement la tête et non sans une légère hésitation posai mes lèvres sur les siennes. Elle répondit à mon baiser avec fougue et força le barrage de mes lèvres pour que nos langues se rencontrent. Ce baiser me transporta me faisant presque oublier ma condition et je dus me faire violence pour contrôler mes mouvements.

Je passai ma main droite dans ses cheveux humides tandis que la gauche caressait son épaule dénudée. Je quittai ses lèvres pour la laisser reprendre son souffle et partis à la découverte de son cou. J'y déposai des dizaines de baisers, traçant un chemin de son épaule jusqu'à son oreille en faisant un détour par sa clavicule saillante. Je pris ensuite son lobe dans ma bouche et le titillai avec ma langue. Elle gémit et ses mains qui étaient restées jusqu'à présent cantonnées à mon dos partirent fourrager mes cheveux passionnément. Elle s'avança vers moi réduisant à néant le peu d'espace qui séparait encore nos corps.

Je pouvais sentir sa chaleur corporelle m'envahir entièrement, je pouvais percevoir son sang couler dans ses veines, je pouvais humer son odeur si alléchante… Et pourtant, en cet instant, tout cela m'était entièrement égal. Je n'avais pas envie de son sang mais seulement de son corps.

J'abandonnai son lobe pour laisser ma langue découvrir la douceur de son épiderme. Elle fut parcourue de frissons lorsque j'atteignis la naissance de sa poitrine et elle pencha sa tête en arrière pour me laisser plus d'accès. Je stoppais mes caresses pour l'admirer. Son visage était légèrement rouge, sa respiration se faisait haletante et ses yeux me supplaient de continuer. Elle en voulait plus mais pouvais-je continuer sans risquer de la blesser ?

Elle ne me laissa pas le temps de réfléchir à la question et tout en continuant de me fixer dans les yeux, elle s'écarta de moi de quelques centimètres et déboutonna lentement, un à un, chaque bouton de ma chemise. Elle fit passer ses mains à l'intérieur et d'un geste gracieux la fit tomber au sol, en profitant pour caresser mon torse et mes épaules. Dieu que c'était divin ! Jamais je n'avais connus pareil délice que ces caresses qu'elle me prodiguait.

Soudain elle rompit tout contact entre nous et recula d'un pas. Que faisait-elle ? Je la regardai, déconcerté. Elle plongea ses magnifiques yeux noisettes dans les miens, me fit un petit sourire et de sa main droite dénoua sa serviette de bain qui tomba à terre. Elle était là, devant moi, totalement nue et d'une divine beauté. Je restai sans voix devant un pareil spectacle.

Elle déboutonna mon jean et le fit descendre à mes pieds. Mon boxer le rejoint l'instant d'après. J'étais à mon tour totalement nu devant elle.

Elle se colla à moi et m'embrassa passionnément. Elle prit ma virilité tendue de plaisir dans sa main et la caressa. Mon corps tout entier fut parcouru d'une décharge électrique et un grognement échappa de ma bouche. Sa langue dansait contre la mienne toujours plus sensuellement, et sa main libre se perdait dans mes cheveux.

Elle me poussa doucement en direction de son lit.

- Allonge-toi, me murmura-t-elle tout contre mes lèvres.

Une fois installé, elle vint s'assoir à califourchon sur moi et repris son baiser. Elle attrapa mes bras et les placèrent au-dessus de ma tête, puis elle fit descendre ses doigts le long de mon corps tout doucement, s'arrêta au niveau de mes hanches puis remonta. Je découvrais une multitude de nouvelles sensations dont je n'avais jusqu'à lors aucune connaissance. Ses lèvres quittèrent les miennes.

- Ne bouge pas, me murmura-t-elle au creux de l'oreille.

J'avais toujours les bras au-dessus de ma tête. Je lui fis petit un signe de affirmatif, j'étais bien trop concentré sur mon self-control pour parler. Elle vint dessiner du bout de sa langue le contour de mes lèvres, puis elle partit à la découverte de mon cou, de mes tétons, de mon torse. Jusqu'où comptait-elle allait ? Ses mains, quant à elles, continuaient leur manège le long de mon corps, s'arrêtant de temps à autres dans mes cheveux. Je me perdais dans mes gémissements tellement les sensations qu'elle me procurait étaient fortes. Lentement, elle descendit toujours plus bas, laissant des baisers sur chaque parcelle de mon corps. Elle mit ma virilité dans sa bouche et malgré ma damnation éternelle, elle m'emmena au paradis.

- Jess ! grognais-je.

J'agrippais l'oreiller sous ma tête et sous la puissance de mon plaisir, le pulvérisai totalement. Des centaines de plumes partirent dans tous les sens. Elle me regarda, surprise par ce spectacle. Préférant éluder la question, je l'attrapai par les épaules et la fis basculer sur le lit. Je me mis au dessus d'elle et plaquai mes lèves sur les siennes. Mes mains partirent à la découverte de son corps. L'une d'elle s'empara d'un de ses seins, le malaxant délicatement. L'autre parcourait son ventre plat. Elle frissonna de plaisir.

- Edward, murmura-t-elle dans un soupir.

Mes lèvres allèrent rejoindre ma main et ma langue titilla son sein gonflé de plaisir. Elle se cambra. Je fis subir le même supplice à son compagnon puis partis à la découverte de son buste. Son corps était brulant de désir. Ma langue fit des arabesques sur son ventre lui provocant des frissons. Ma main atteignit son intimité et elle se cambra sous mes caresses me faisant sourire contre sa peau. Ma langue l'accompagna et elle s'arqua encore plus, ondulant du bassin puis elle cria mon prénom.

Je me relevai et contemplai toute sa beauté. Elle avait les yeux fermés et sa bouche entre-ouverte laissait encore s'échapper quelques gémissements. Je repris possession de ses lèvres et l'embrassai sauvagement. Elle m'invita alors à m'unir à elle et tout en l'embrassant, je me glissai en elle. Nos deux corps commencèrent alors une longue et sensuelle danse dont nous ne fûmes rassasiés qu'au lever du jour.

Jessica, ma Jessica m'avait offert la plus belle nuit de ma longue vie de vampire.

Je la regardai dormir blottie dans mes bras pendant des heures. Quand elle se réveilla enfin, elle m'adressa un petit sourire.

- Bonjour, bien dormis ? lui dis-je de ma voix de velours.

- Bonjour, comme un loir, me répondit-elle.

- Maintenant que tu es réveillé, tu veux bien me dire pourquoi tu as hurlé hier soir ? Demandais-je.

Son sourire se fana.

- Tu vas te moquer de moi, marmonna-t-elle.

- Mais non, pas du tout. Tu peux tout me dire, lui dis-je avec mon sourire en coin auquel elle ne résistait pas.

- J'ai vu une araignée, bredouilla-t-elle.

J'éclatai de rire. Elle avait eu peur d'une araignée inoffensive alors qu'elle venait de passer la nuit avec un vampire qui aurait pu la tuer de dizaines de façons différentes.

Elle me lança un regard noir et je stoppai mon ricanement.

- Ce n'est pas drôle, râla-t-elle.

Pour me faire pardonner, je lui donnai un tendre baiser.

Fin.

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